Estime de soi : comment l'avoir et l'augmenter

L'estime de soi est l'une des composantes fondamentales pour être bien psychologiquement, pour avoir des relations satisfaisantes, pour pouvoir se fixer des objectifs et faire de son mieux pour les atteindre

Selon la définition de l'APA (American Psychological Association), c'est « la mesure dans laquelle les qualités et les caractéristiques contenues dans le concept de soi sont perçues comme positives ».

Qu'est-ce que le « système d'estime de soi » ?

Nous pourrions définir l'estime de soi comme le sentiment d'appréciation de soi et de confiance en soi et en ses capacités, ou comme la valeur perçue que chacun a d'eux-mêmes.

Lorsque nous parlons d'estime de soi, nous parlons du résultat de la combinaison de divers éléments, dont nous pouvons être conscients ou non, qui caractérisent une personne et qui s'inscrivent dans un système dans lequel ils sont en relation constante les uns avec les autres. autre.

Ces éléments, qui contribuent à la construction de l'estime de soi, peuvent être divisés en :

  • interne : le jugement global qu'une personne a d'elle-même, les adjectifs avec lesquels elle peut se décrire (à la fois globalement et par rapport à des contextes individuels), les pensées (c'est-à-dire le dialogue interne) dans lesquelles ces adjectifs sont insérés et les émotions liées à ces éléments évaluatifs ;
  • externes : les jugements des autres, les événements extérieurs (comme par exemple l'atteinte ou la non-atteinte de certains objectifs) et les émotions exprimées par les autres en notre présence.

L'émergence et l'évolution du « système d'estime de soi », comme la plupart des traits qui composent une personne, résultent d'une interaction continue entre nous et l'environnement et entre ces facteurs internes et externes.

Comment se construit l'estime de soi

La construction de l'estime de soi commence tôt dans la vie puis continue d'évoluer et de changer avec tous les éléments qui composent notre personnalité.

Certes, les premières années de la vie jouent un rôle déterminant dans la construction de l'estime de soi.

Les expériences positives (le milieu familial, le milieu scolaire, les relations précoces avec les pairs et l'atteinte des objectifs de la petite enfance) peuvent favoriser un niveau fonctionnel et efficace d'estime de soi.

De même, des expériences négatives peuvent avoir un impact négatif, entraînant des difficultés d'ajustement de l'estime de soi et donc une baisse probable de notre niveau d'estime de soi.

Cependant, ce n'est pas une condition immuable : au contraire, l'estime de soi continue d'évoluer tout au long de la vie, à l'adolescence et à l'âge adulte.

Les ennemis d'une saine estime de soi

Un bon niveau d'estime de soi est la clé du succès dans tous les domaines de la vie : au travail ou à l'école, dans les relations amoureuses, dans le sport.

Cependant, les situations de la vie peuvent souvent mettre en péril son équilibre, le faisant basculer trop brusquement ou de manière injustifiée vers le bas, mais aussi vers le haut.

On pourrait considérer l'estime de soi comme un continuum sur lequel la personne peut se situer à différents niveaux : d'un côté on retrouve un déficit intense d'estime de soi, de l'autre un excès d'estime de soi. Dans les deux cas, on parle de difficultés à réguler l'estime de soi.

La régulation des niveaux d'estime de soi peut être affectée par divers éléments internes ou externes, notamment :

  • les jugements portés par d'autres de manière impulsive ;
  • concentration constante sur des objectifs non atteints dans une société avec des modèles caractérisés par des niveaux élevés de perfectionnisme ;
  • une confrontation constante et non objective avec ces modèles à travers la télévision, les réseaux sociaux et le développement exponentiel de la technologie et de la numérisation ;
  • facilité à porter des jugements derrière un écran, comme c'est le cas du body shaming ou des haters, définitions qui n'ont vu le jour qu'avec le développement des réseaux sociaux.

Les conséquences d'une faible estime de soi

Des niveaux constamment faibles d'estime de soi ou des moments d'effondrement instantané peuvent être associés à un comportement dysfonctionnel, qui à son tour pourrait être considéré comme une tentative de réguler les émotions associées à cette oscillation de l'estime de soi.

Ces comportements peuvent aller du retrait de la vie sociale à la toxicomanie et même à l'automutilation.

Avoir une faible estime de soi provoque donc un état d'inconfort et de souffrance dû à la croyance que l'on n'est pas à la hauteur des situations.

Ainsi, pour tenter d'éviter toute expérience susceptible d'aggraver cette douleur ou pour éviter davantage de jugement et de rejet, on se met moins à l'épreuve dans le monde social et professionnel, on se retire des relations avec les autres, on érige des barrières défensives.

Ceux qui ont une faible estime de soi ont également tendance à concentrer leur attention sur leurs erreurs ou leurs échecs, plutôt que sur leurs qualités et leurs réussites, dans un cercle vicieux qui ne fait qu'auto-alimenter leur manque d'estime de soi.

Une baisse d'humeur, une baisse de ses performances scolaires, sportives ou professionnelles, une modification de la qualité et du nombre de ses relations sociales pourraient être quelques-uns des signes potentiellement liés à un problème d'estime de soi.

Les conséquences d'une estime de soi excessive

A l'extrême opposé, c'est-à-dire là où l'estime de soi est excessivement élevée, les difficultés sont liées au fait que l'on est plus exposé à l'échec et aux difficultés relationnelles.

Cela découle d'une confiance en soi excessive et d'un niveau perçu d'auto-efficacité qui l'emporte sur les faits de la réalité et conduit ainsi à faire des choix qui ne sont pas « proportionnés » avec son potentiel réel, ainsi qu'à établir des relations avec les autres avec un sentiment de supériorité. , l'arrogance et le sens du droit.

Les conséquences peuvent être :

  • difficultés dans les relations;
  • sautes d'humeur;
  • la dérégulation émotionnelle, liée à la confrontation constante entre l'idéal du moi et la réalité ;
  • baisse des bénéfices ;
  • des objectifs non atteints car ses capacités sont surestimées ;
  • la perte de ses amitiés en raison du « sentiment du droit », c'est-à-dire la conviction que l'on mérite un traitement spécial ou une reconnaissance due quoi qu'il arrive, ce qui caractérise parfois l'excès de confiance.

Soutien psychologique pour rétablir le bon niveau

Comme dans toutes choses, quand il s'agit d'estime de soi, la vertu se situe au milieu.

Dans les deux cas où le niveau d'estime de soi est trop faible ou trop élevé, un parcours psychologique qui aide à

  • prendre conscience de ce à quoi ressemble notre estime de soi;
  • approfondir son processus personnel d'ajustement du jugement que l'on a de soi-même ;
  • identifier ses propres « distorsions cognitives » qui ne permettent pas de réaliser sa vraie valeur ;
  • comprendre comment mieux réguler ses émotions.

Stratégies pour améliorer la faible estime de soi

Dans le cas d'une faible estime de soi, il existe donc certaines stratégies que l'on peut mettre en œuvre pour essayer de l'augmenter.

L'accent est mis sur l'augmentation, par exemple, du sentiment d'auto-efficacité perçue en augmentant le sentiment de maîtrise, c'est-à-dire le sentiment de maîtrise lors de l'exécution d'une activité.

Afin d'améliorer ces éléments, il est important de choisir des activités qui nous permettent de nous sentir épanouis, à la fois pendant que nous les exécutons et pendant que nous atteignons les objectifs qui y sont liés.

C'est pourquoi il est essentiel de choisir des objectifs réalistes, parfois même en les décomposant en micro-objectifs, en fonction de nos capacités, ainsi que des activités dont le niveau de difficulté nous incite à nous améliorer, mais qui n'est pas trop élevé, incitant à une la réalisation constante des objectifs et une augmentation progressive simultanée de notre engagement.

D'autres suggestions pourraient être :

  • ne pas abandonner immédiatement quand les choses ne se passent pas comme on le voudrait, persister dans ses projets au travail, dans les relations ou dans d'autres domaines de la vie. Les réalisations que l'on fera en faisant cela contribueront à la croissance de l'estime de soi. Au cas où l'envie d'abandonner apparaîtrait d'un coup, il faut se demander si ce qu'on fait nous intéresse vraiment ou si on a mis « la barre trop haute » : décomposer les objectifs en micro-objectifs peut nous aider à nous fixer des objectifs plus réalistes et donc des objectifs plus accessibles, qui favoriseront notre croissance;
  • travailler son assertivité et sa capacité à dire "non" quand il le faut : l'assertivité est la capacité d'exprimer ses sentiments dans le respect de soi et de ses valeurs, de choisir comment se comporter à un moment donné en fonction de ses objectifs, de défendre ses droits, de exprimer une opinion divergente quand on le juge opportun, pour faire avancer ses propres idées et convictions dans le respect de celles des autres. Ce style de comportement favorise notre bien-être et la régulation de notre estime de soi ainsi que notre sentiment d'auto-efficacité ;
  • essayez également de valoriser les parties et les caractéristiques les plus particulières et positives de vous-même, en ne vous concentrant pas exclusivement sur les moins « gagnantes » : la recherche constante de l'équilibre entre nos mérites et nos défauts favorisera notre croissance grâce à l'équilibre entre l'autocritique et auto-valorisation.

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La source:

GSD

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