Un régime végétalien faible en gras peut soulager la polyarthrite rhumatoïde
Les douleurs causées par la polyarthrite rhumatoïde semblent être liées à ce que nous mangeons, mais les chercheurs n'ont pas été en mesure de développer un régime alimentaire idéal pour les patients.
Maintenant, une nouvelle étude chez les femmes suggère que l'adoption d'un régime végétalien faible en gras, puis l'élimination des aliments déclencheurs peuvent apporter un soulagement en quelques mois, peut-être en aidant les patients à perdre du poids rapidement.
Polyarthrite rhumatoïde : la conception inhabituelle de l'étude et sa petite taille rendent impossible de savoir si le régime - ou une partie de celui-ci - fonctionne réellement
Pourtant, le régime alimentaire est "une expérience qui change la vie des gens", déclare l'auteur principal Neal D. Barnard, MD, spécialiste en médecine interne et président du Physicians Committee for Responsible Medicine.
"Les médecins devraient le savoir et ils devraient l'essayer eux-mêmes."
L'étude sur la polyarthrite rhumatoïde a été publiée le 3 avril dans l'American Journal of Lifestyle Management
Environ 1 personne sur 200 (soit plus de 1.6 million de personnes) aux États-Unis souffre de polyarthrite rhumatoïde, qui est causée lorsque le système immunitaire se détraque et attaque les articulations du corps. Il est plus fréquent chez les femmes et provoque des symptômes tels que gonflement, raideur et douleur.
Les médecins ont établi un lien entre la polyarthrite rhumatoïde et le régime alimentaire pendant des décennies, et une enquête menée en 2017 auprès de 217 patients atteints de la maladie a révélé que 19 % ont déclaré que certains aliments, tels que les sodas sucrés et les sucreries, aggravaient leurs symptômes.
Mais il n'y a pas de consensus sur le meilleur régime pour le soulagement.
Un examen de la recherche de 2021 a révélé des résultats positifs pour le régime méditerranéen, des doses élevées d'acides gras oméga-3 (que l'on trouve dans l'huile de poisson), des suppléments de vitamine D et la suppression du sel.
D'autres approches, telles que le jeûne et les régimes végétaliens, ont eu des résultats peu concluants.
Pour la nouvelle étude, les chercheurs ont voulu explorer les avantages possibles d'un "régime pratique et facile à prescrire" sans limite de calories, dit Barnard.
Les chercheurs ont assigné au hasard 44 femmes (âge moyen de 57 ans, 66 % de race blanche et 16 % de race noire) à l'un des deux régimes pendant 16 semaines.
Les femmes ont ensuite fait une pause de 4 semaines et ont suivi l'autre régime pendant 16 semaines. Cette approche « croisée » signifie que les 32 personnes qui ont terminé l'étude ont été exposées à chaque régime alimentaire.
Un régime était faible en gras et végétalien. Après 4 semaines, ceux qui suivaient un régime n'utilisaient pas d'aliments déclencheurs courants de polyarthrite rhumatoïde tels que des céréales contenant du gluten, des noix, des agrumes et du chocolat.
Après la semaine 7, les femmes ont rajouté les aliments déclencheurs un par un, en les gardant dans leur alimentation s'ils ne semblaient pas causer de symptômes.
Les personnes sous l'autre régime ont pris un placebo.
Après que les participants aient suivi le régime végétalien faible en gras pendant 16 semaines, leur nombre moyen d'articulations enflées est passé de 7 à un peu plus de 3, et ils ont signalé de meilleurs symptômes globaux.
Le poids corporel moyen a chuté de 14 livres parmi ceux du groupe régime, tandis que ceux du groupe placebo ont gagné en moyenne près de 2 livres.
Il n'est pas clair si la perte de poids est plus responsable des avantages du régime que les aliments réels, déclare le rhumatologue de la Harvard Medical School Daniel Solomon, MD, qui a examiné les résultats de l'étude.
Une autre possibilité est que certaines parties du régime – et non le régime complet – étaient responsables, dit-il.
"Je suis sûr que des patients motivés pourraient suivre un tel régime", dit-il, "mais nous devons d'abord déterminer si le régime spécifique était le problème clé ou si la perte de poids était plus importante."
Barnard, l'auteur principal de l'étude, affirme que les patients ont bien toléré le régime. "C'est pratique pour la vie de tous les jours" et moins cher que les régimes à base de viande et de produits laitiers, dit-il.
Il encourage les patients à essayer de changer leurs habitudes alimentaires avant de se tourner vers les médicaments.
"C'est une bonne idée pour quiconque d'avoir la chance d'essayer un changement de régime", dit-il. "Vous saurez d'ici quelques semaines si cela fonctionnera."
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