Comment se déroule le triage aux urgences ? Les méthodes START et CESIRA
Le triage est un système utilisé dans les services d'accidents et d'urgence (EDA) pour sélectionner les personnes impliquées dans des accidents selon des classes croissantes d'urgence/d'urgence, en fonction de la gravité des blessures subies et de leur tableau clinique
Comment effectuer un tri ?
Le processus d'évaluation des utilisateurs doit impliquer la collecte d'informations, l'identification des signes et des symptômes, l'enregistrement des paramètres et le traitement des données collectées.
Afin de mener à bien ce processus complexe de soins, l'infirmière au triage met à profit sa compétence professionnelle, les connaissances et habiletés acquises au cours de l'éducation et de la formation au triage et sa propre expérience, ainsi que d'autres professionnels avec qui elle ou elle coopère et interagit.
Le triage est développé en trois phases principales :
- évaluation « visuelle » du patient : il s'agit d'une évaluation quasi visuelle basée sur la façon dont le patient se présente avant de l'avoir évalué et identifié le motif de l'accès. Cette phase permet d'identifier dès l'entrée du patient aux urgences une situation d'urgence nécessitant une prise en charge prompte et immédiate : un patient qui arrive aux urgences inconscient, avec un membre amputé et des saignements abondants, par exemple, n'a pas besoin de beaucoup plus d'évaluation pour être considéré comme un code rouge ;
- évaluation subjective et objective : une fois les situations d'urgence exclues, nous passons à la phase de collecte des données. La première considération est l'âge du patient : si le sujet a moins de 16 ans, un triage pédiatrique est effectué. Si le patient a plus de 16 ans, un triage adulte est effectué. L'évaluation subjective implique que l'infirmière étudie le symptôme principal, l'événement actuel, la douleur, les symptômes associés et les antécédents médicaux, le tout doit être fait au moyen de questions anamnestiques ciblées le plus rapidement possible. Une fois le motif de l'accès et les données anamnestiques identifiés, un examen objectif est réalisé (principalement par l'observation du patient), les signes vitaux sont mesurés et des informations spécifiques sont recherchées, qui peuvent provenir d'un examen de la zone corporelle touchée par le principal symptôme;
- Décision de triage : à ce stade, le triagiste doit disposer de toutes les informations nécessaires pour décrire le patient avec un code couleur. La décision d'un tel code est cependant un processus très complexe, qui repose sur des décisions rapides et sur l'expérience.
La décision du triagiste est souvent basée sur des organigrammes réels, tels que celui présenté en haut de l'article.
L'un de ces schémas représente la « méthode START ».
Triage par la méthode START
L'acronyme START est un acronyme formé par :
- Simple;
- Triage;
- Et;
- Rapide;
- Traitement.
Pour appliquer ce protocole, le triagiste doit se poser quatre questions simples et n'effectuer que deux manœuvres si nécessaire, la désobstruction des voies respiratoires et l'arrêt d'une hémorragie externe massive.
Les quatre questions forment un organigramme et sont :
- le patient marche-t-il ? OUI=code vert ; si je ne marche PAS, je pose la question suivante ;
- le patient respire-t-il ? NON = désobstruction des voies respiratoires ; s'ils ne peuvent pas être désobstrués = code noir (patient irrécupérable) ; s'il respire j'évalue la fréquence respiratoire : si elle est >30 actes respiratoires/minute ou <10/minute = code rouge
- si la fréquence respiratoire est comprise entre 10 et 30 respirations, je passe à la question suivante :
- le pouls radial est-il présent ? NON = code rouge ; si le pouls est présent, passez à la question suivante :
- le patient est-il conscient ? s'il exécute des commandes simples = code jaune
- si pas d'exécution d'ordres simples = code rouge.
Examinons maintenant les quatre questions de la méthode START individuellement :
1 LE PATIENT PEUT-IL MARCHER ?
Si le patient marche, il doit être considéré comme vert, c'est-à-dire avec une faible priorité pour le sauvetage, et passer à la personne blessée suivante.
S'il ne marche pas, passez à la deuxième question.
2 LE PATIENT RESPIRE-T-IL ? QUEL EST SON RYTHME RESPIRATOIRE ?
S'il n'y a pas de respiration, essayez de dégager les voies respiratoires et de placer une canule oropharyngée.
S'il n'y a toujours pas de respiration, une désobstruction est tentée et en cas d'échec, le patient est considéré comme irrécupérable (code noir). Si, en revanche, la respiration reprend après une absence temporaire de souffle, elle est considérée comme code rouge.
Si le rythme est supérieur à 30 respirations/minute, il est considéré comme code rouge.
S'il est inférieur à 10 respirations/minute, il est considéré comme code rouge.
Si le rythme est compris entre 30 et 10 respirations, je passe à la question suivante.
3 LE POULS RADIAL EST-IL PRÉSENT ?
L'absence de pouls signifie une hypotension due à divers facteurs, avec une décompensation cardiovasculaire, donc le patient est considéré comme rouge, est positionné en antichoc en respectant l'alignement de la colonne vertébrale.
Si le pouls radial est absent et ne réapparaît pas, il est considéré comme un code rouge. Si le pouls réapparaît, il est toujours considéré comme rouge.
Si un pouls radial est présent, une pression systolique d'au moins 80 mmHg peut être attribuée au patient, je passe donc à la question suivante.
4 LE PATIENT EST-IL CONSCIENT ?
Si le patient répond à des demandes simples comme : ouvrir les yeux ou tirer la langue, la fonction cérébrale est suffisamment présente et est considérée comme jaune.
Si le patient ne répond pas aux sollicitations, il est catégorisé en rouge et placé dans une position latérale sécuritaire respectant l'alignement de la colonne vertébrale.
Méthode CESIRA
La méthode CESIRA est une méthode alternative à la méthode START.
Nous le détaillerons dans un article séparé.
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