Névrome de Morton : causes, symptômes, diagnostic et traitement

By Cristiano-Antonino On Le 20 juillet 2023

Le névrome de Morton est une pathologie particulière affectant le pied, plus précisément les nerfs. Cette maladie porte le nom du médecin qui l'a découverte, Thomas G. Morton, qui en 1876 a découvert une pathologie due à un gonflement d'un nerf sensitif interdigital dans le pied.

Le névrome de Morton se caractérise en effet par un épaississement suivi d'une compression des nerfs du pied appelés nerfs « interdigitaux ».

Les symptômes de cette maladie sont malheureusement très douloureux, c'est pourquoi il est important de rechercher un diagnostic rapide afin d'obtenir le traitement nécessaire et de ne pas risquer de complications futures.

La maladie de Morton touche principalement les adultes, en particulier les patientes.

La majorité de ceux qui souffrent de cette maladie sont en fait des femmes entre 40 et 50 ans.

Il est cependant plus rare que cette pathologie touche les hommes et les patients de moins de 35 ans.

Voici toutes les informations sur cette pathologie, comme les symptômes, les causes et les traitements.

Qu'est-ce que le névrome de Morton

Le névrome de Morton est connu sous plusieurs noms, tels que le névrome interdigital ou la métatarsalgie de Morton.

Cette affection, beaucoup plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, est une affection dégénérative du nerf plantaire.

Les symptômes peuvent affecter un ou les deux pieds et un ou plusieurs rayons plantaires, impliquant ainsi différentes parties du pied.

Il affecte généralement le nerf interdigital entre les troisième et quatrième métatarsiens.

La base de la symptomatologie est une douleur intense entre les têtes métatarsiennes, en particulier cette pathologie affecte les nerfs digitaux situés entre deux orteils voisins.

La pathologie de Morton se caractérise par une augmentation lente mais régulière de la taille du nerf, qui conduit ainsi au gonflement noté par le Dr Thomas G. Morton.

Ce gonflement est le principal symptôme, avec la douleur, de cette pathologie et est la conséquence d'une prolifération progressive du tissu fibreux.

Au fur et à mesure que le diamètre de cette zone augmente, il y a pression et amincissement progressif des fibres nerveuses.

Quelles parties du corps sont affectées par le névrome de Morton

Avant de comprendre ce qu'est le névrome de Morton, il est important de comprendre le fonctionnement et la structure du pied afin de savoir quelles zones sont touchées par cette pathologie.

Il faut notamment tenir compte de la structure osseuse, car le pied est composé de différents types d'os : tarsiens, métatarsiens et phalanges.

Le tarse est le groupe d'os qui relie la cheville aux phalanges des orteils.

Entre le tarse et les phalanges se trouve le métatarsien, qui peut être divisé en cinq os, un pour chaque phalange.

Le névrome de Morton affecte généralement les nerfs proches du métatarse, créant une fibrose du tissu qui atteint le nerf sensitif.

Ce nerf interdigital est ainsi comprimé, provoquant la douleur.

Habituellement, le nerf le plus touché par cette pathologie est celui situé entre les troisième et quatrième métatarsiens, tandis que ceux des deuxième et troisième métatarsiens et des premier et deuxième métatarsiens sont plus rares.

Symptômes du névrome de Morton

Il y a généralement quatre symptômes et leur intensité peut changer en fonction du stade auquel se trouve la maladie.

Parmi les symptômes les plus courants chez les patients souffrant de cette maladie dégénérative figurent :

douleur sévère
brûlant
engourdissement du pied
picotements continus (paresthésie)

Une attention particulière doit être portée au type de douleur causée par le névrome de Morton.

La douleur qui caractérise cette affection est en effet très forte, souvent comparée à un pincement soudain ou à un choc électrique.

Surtout au début, cette douleur n'est pas constante mais alterne avec des moments de paix, c'est-à-dire une absence de symptômes et de douleur.

Ces tiraillements soudains, particulièrement caractéristiques du début de la maladie, obligent ainsi les personnes atteintes du névrome de Morton à ressentir le besoin de rester déchaussées et au repos.

Malgré cette condition, cependant, le névrome peut également affecter la position allongée ou assise et même le sommeil.

Causes

Des études sur les causes du névrome de Morton sont toujours en cours et à l'heure actuelle, la véritable raison pour laquelle cette maladie dégénérative survient n'est toujours pas entièrement claire.

Certes, il existe plusieurs facteurs qui peuvent conduire à une probabilité accrue de la contracter et plusieurs caractéristiques des patients qui conduisent à une prédisposition accrue à la maladie.

Parmi les facteurs de risque du névrome de Morton figurent :

la structure du pied, car l'anatomie du pied est certainement l'un des aspects qui semble le plus influencer la susceptibilité à cette pathologie. Ceux qui ont un espace plus petit entre un métatarsien et l'autre, en fait, sont plus susceptibles de contracter cette maladie. Le plus petit espace entre les os facilite le frottement et une plus grande sensibilité interdigitale ;
les anomalies et déformations des pieds peuvent également entraîner une prédisposition à cette maladie ;
les facteurs posturaux peuvent entraîner un mauvais équilibre dans l'appui du pied, ainsi qu'une surcharge d'une zone spécifique du pied, ce qui peut entraîner une compression des nerfs ;
le port de chaussures étroites ou inconfortables peut entraîner un écrasement du pied et, par conséquent, l'apparition du névrome de Morton ;
traumatismes de toutes sortes.

Comment diagnostiquer le névrome de Morton

Faire un diagnostic rapide du névrome de Norton est essentiel car ce n'est qu'après un examen minutieux qu'il est possible d'avoir la prescription de traitements ciblés et efficaces.

La première étape pour obtenir un diagnostic précis est certainement d'avoir une discussion avec son médecin généraliste pour vérifier que les symptômes correspondent à un éventuel problème nerveux.

Le médecin peut également demander un examen spécialisé, au cours duquel divers examens peuvent être demandés, notamment

Radiographies des pieds sous charge. Ces tests sont utilisés pour exclure d'éventuels problèmes avec des symptômes similaires. Le gonflement et la douleur peuvent en fait être généralement liés à des microfractures ou à d'autres problèmes osseux. Le névrome ne peut pas être diagnostiqué par une radiographie, mais ce test peut être utilisé pour exclure d'autres conditions;
après la radiographie, une échographie peut être prescrite, dans laquelle un diagnostic initial de névrome de Norton peut être détecté et posé. L'échographie peut également être utilisée pour écarter de nombreuses pathologies, comme la bursite ou la capsulite ;
une électroneuromyographie, si la question est spécifique, peut détecter le problème grâce à des études de conduction nerveuse interdigitée ;
enfin, si une enquête plus approfondie est nécessaire pour identifier la zone spécifique à traiter, une IRM peut être nécessaire.

Traitements du névrome de Morton

Comme mentionné ci-dessus, diagnostiquer le névrome de Morton à un stade précoce est crucial afin d'obtenir un traitement qui peut aider à vivre avec cette maladie dégénérative.

Lorsque le névrome est détecté aux premiers stades de la maladie, c'est-à-dire lorsqu'il est présent depuis moins de six mois, il est possible d'adopter des traitements qui peuvent grandement aider à régler ce problème et de vivre avec.

Parmi les thérapies les plus connues et les plus largement utilisées pour le névrome de Morton à ce stade figurent :

la physiothérapie, qui se fait constamment et souvent avec l'utilisation de technologies telles que les ultrasons et le laser pour augmenter son efficacité ;
la scléro-alcoolisation, c'est-à-dire l'injection d'alcool dilué qui fragilise les gaines nerveuses, les rend plus souples et réduit significativement la douleur. Ce type de traitement n'est pas toujours efficace : on estime que 20 % des personnes atteintes du névrome de Morton ne sont pas soulagées par cette technique ;
la cryothérapie, qui utilise le froid et son effet analgésique pour réduire la douleur et l'enflure. Le froid diminue également la vitesse de transmission du signal à travers les nerfs ;
l'utilisation d'orthèses est une méthode plus traditionnelle et certainement moins innovante, mais elle permet d'obtenir un bénéfice lors de la marche. Malgré ce bénéfice initial, il est indispensable de l'associer à une thérapie.

Dans les cas où le diagnostic de névrome de Norton est plus tardif, il est possible de s'orienter plutôt vers un traitement pharmacologique.

Il existe plusieurs médicaments qui peuvent être prescrits en cas de cette maladie dégénérative.

Les plus courants sont:

Anti-inflammatoires, pour réduire la douleur et diminuer l'inflammation. Les corticostéroïdes sont souvent prescrits par voie orale ou par infiltrations locales.
Des anesthésiques, qui peuvent être prescrits en cas de douleurs intenses, notamment sous forme locale.
Souvent, ces traitements pharmacologiques sont interrompus ou leurs posologies sont modifiées car nombre de ces médicaments, notamment les corticoïdes, peuvent entraîner des lésions ligamentaires et tendineuses du pied.
Enfin, la chirurgie peut être recommandée dans les cas plus complexes.

Cette opération est prescrite lorsque les symptômes sont présents depuis au moins 6 mois et que les méthodes prescrites ci-dessus sont inefficaces.

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